Information grand public

Directives anticipées

Que votre maladie soit bénigne ou maligne, pour faire connaître vos souhaits relatifs à la fin de vie vous pouvez rédiger des directives anticipées1.

Comme il n’est pas aisé de penser à sa fin de vie, ni d’envisager le jour où l’on ne sera plus en mesure d’exprimer sa volonté, la loi offre la possibilité d’y réfléchir en amont.

Essayez d’en parler avec vos proches, c’est le meilleur moyen pour faire connaître vos volontés.

Les directives anticipées doivvent être rédigées par écrit par toute personne qui souhaite faire connaître sa volonté concernant sa fin de vie et les conditions de limitation ou d’arrêt de traitement.

Elles seront consultées uniquement si vous n'êtes plus en mesure de vous exprimer et que votre état de santé pourrait nécessiter des traitements particuliers.

Les directives anticipées sont modifiables ou révocables à tout moment et sont valables sans limite de temps.

Le médecin, de même que tout autre professionnel de santé, devra respecter les volontés exprimées dans vos directives anticipées, s’il arrive un jour que vous ne soyez plus en état de vous exprimer. Il ne pourra passer outre vos directives que dans les cas exceptionnels prévus par la loi.

Si vous faites le choix d'en rédiger, merci d'informer votre médecin et vos proches de leur existence et de leur lieu de conservation.

Les différents membres de l’équipe se tiennent à votre disposition si vous avez des questions ou si vous souhaitez en discuter avec eux.

À votre arrivée dans le service vous pourrez faire connaître votre personne de confiance et remettre vos directives anticipées à un membre de l’équipe. Un formulaire institutionnel a été prévu à cet effet, que vous pouvez télécharger ici.

¹ Loi n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.

Personne de confiance

Si vous souhaitez désigner une personne de confiance, vous devrez le faire par écrit.¹ Un formulaire vous sera donné à cet effet, vous pouvez aussi la désigner sur papier libre.

1) La personne de confiance qui vous choisirez pourra vous assister en cas de besoin pour la durée de votre hospitalisation ou pour une durée plus importante selon vos souhaits.

Cette personne de confiance peut être soit un membre de votre famille, un de vos proches ou votre médecin traitant.

La personne que vous choisirez pourra à votre demande :

§  vous accompagner lors de vos démarches à l’hôpital,

§  assister aux entretiens médicaux afin de vous aider dans vos décisions,

§  elle ne recevra pas les informations que vous jugerez confidentielles.

2) Si vous ne pouvez plus exprimer votre volonté, elle a une mission de référent auprès de l’équipe médicale. La personne de confiance sera la personne consultée en priorité pour tout questionnement sur la mise en œuvre, la poursuite ou l’arrêt de traitements et recevra les informations nécessaires pour pouvoir exprimer ce que vous auriez souhaité.


Elle sera votre porte-parole pour refléter de façon précise et fidèle vos souhaits et votre volonté, par exemple sur la poursuite, la limitation ou l’arrêt de traitement.
Elle n’exprime pas ses propres souhaits mais rapporte les vôtres. Son témoignage l’emportera sur tout autre témoignage (membres de la famille, proches…).
Si vous avez rédigé vos directives anticipées, elle les transmettra au médecin qui vous suit si vous les lui avez confiées ou bien elle indiquera où vous les avez rangées ou qui les détient.
La personne de confiance peut faire le lien avec votre famille ou vos proches mais peut aussi affronter une contestation s’ils ne sont pas d’accord avec vos volontés.
Elle n’aura pas la responsabilité de prendre des décisions concernant vos traitements, mais témoignera de vos souhaits, volontés et convictions : celle-ci appartient au médecin et la décision sera prise après avis d’un autre médecin et concertation avec l’équipe soignante.

Le choix s’offre à vous de designer une personne de confiance, il ne s’agit nullement d’une obligation, toutefois sa désignation peut se révéler utile pour les patients atteints de maladie chronique.

Si vous faites ce choix, parlez-en avec la personne que vous avez choisi afin qu’elle accepte de remplir cette mission et qu’elle soit en mesure de relayer au mieux votre point de vue si cela s’avère nécessaire. Depuis 2016, la personne de confiance doit cosigner sa désignation. 

Vous pouvez mettre fin à cette désignation à tout moment, sans formalité, en en informant le personnel soignant.

Un formulaire institutionnel a été prévu à cet effet, que vous pouvez télécharger ici.

¹Loi n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.